La désertion des dents de lait
Les racines des dents de lait se résorbent puis disparaissent à partir de 5 ans et demi. La dent, privée de sa base, devient mobile et tombe. Elle est supplantée par une dent définitive. Ce processus s’étale sur une longue période : de l’âge de 6 ans à l’âge de 12 ans.
Le processus de chute des dents de lait : la rhizalyse
Avant leur chute, la résorption des racines des dents de lait est appelée rhizalyse. Ce processus est normal chez l’enfant et est provoqué par la poussée des dents permanentes sous-jacentes, prêtes à les remplacer. La résorption des racines de la dent temporaire est empêchée par l’absence du germe dentaire définitif.
Parfois, la rhizalyse ne survient pas alors que la dent définitive fait éruption à côté d la dent de lait. Le dentiste retire alors la dent qui n’est pas tombée d’elle-même.
BON À SAVOIR > Il ne faut pas s’inquiéter d’une dent définitive qui pousse à l’intérieur, derrière la rangée des dents de lait. Après leur chute, la dent définitive se remet souvent dans la bonne position au bout de quelques semaines par la simple pression exercée naturellement par la langue.
Chronologie de l’éruption des dents définitives
Entre 6 et 12 ans, les deux arcades accueillent les premières molaires définitives, puis le remplacement progressif des dents de lait s’opère : quatre incisives, deux canines, quatre prémolaires. La date de poussée des dents définitives est variable ; il ne faut donc pas s’en inquiéter. Le facteur génétique joue un rôle essentiel : si vos dents ou celles de votre conjoint sont apparues tardivement, il est probable que votre enfant connaisse la même chronologie.
Conséquences de la cohabitation des dents temporaires et des dents définitives
La phase de denture dite « mixte » s’étend de 6 à 12 ans. Le remplacement des dents de lait par les dents définitives est graduelle, c’est-à-dire que les premières côtoient les secondes.
Plusieurs conséquences résultent de cette cohabitation :
- Des douleurs sont ressenties à cause de la mobilité des dents de lait. Ces dents mobiles génèrent des sensibilités lors de la mastication. Le dentiste peut extraire la dent dans le cas d’une douleur trop vive ou si l’enfant est gêné dans son alimentation. En revanche, la poussée des dents définitives est rarement douloureuse, contrairement à celle des dents de lait. En effet, les dents définitives bénéficient déjà d’une voie de sortie préalablement établie par celles qui précédaient.
- Le brossage de dents s’avère plus complexe par la présence des deux types de dents. Cette alternance de volumes et de positions différentes provoque un alignement imparfait, ce qui constitue un piège pour les résidus alimentaires et la plaque bactérienne qui peuvent se nicher au sein des différents nivellements. Ces accumulations sont un terrain fécond pour les caries. Le brossage doit donc être encore plus soigné. Le recours à la brosse à dents électrique est recommandé.
- L’esthétique du sourire de l’enfant est perturbée par cette même alternance des deux types de dents. Il s’agit de le rassurer en lui expliquant que cette disgrâce est temporaire. Les incisives centrales paraissent très volumineuses par rapport au visage de l’enfant. Soyez rassurés il s’agit de dents d’adultes sur un visage d’enfant. Dès l’adolescence, l’harmonie sera rétablie.
Caractéristiques, prévention et traitement des dents définitives
Après l’attention portée aux dents de lait, les enfants doivent faire l’apprentissage de la gestion rigoureuse de leurs dents définitives.
Les caractéristiques des dents définitives : pourquoi ces dents contrastent-elles avec la blancheur nacrée des dents de lait ?
Lors de leur apparition, la minéralisation des dents définitives n’est pas encore achevée. En effet, la surface de leur émail est poreuse et tendre, donc sujette au développement des caries. La maturation de l’émail s’étend sur deux ans environ. Au cours de ce processus, un brossage rigoureux doit s’associer à des visites biannuelles chez le dentiste. Un dentifrice fluoré, dont la teneur en fluor est comprise entre 1000 et 1500 ppm, est souhaitable car après 7 ans, il n’existe plus de risque de développer une fluorose et, par ailleurs, le fluor participe de la minéralisation et de la protection contre les caries des dents définitives.
BON À SAVOIR >
Pourquoi les dents définitives s’éloignent-elles de la blancheur nacrée des dents de lait ?
Les dents définitives, qui poussent à partir de 6 ans, sont souvent plus jaunes que les dents de lait car la dent est constituée de deux couches minérales : une couche interne jaune, la dentine, et une couche externe translucide, l’émail. La dentine de la dent définitive est plus dense, donc l’aspect jaune est plus visible que celui de la dent temporaire. Lorsque toutes les dents de lait tombe, l’effet de contraste disparait.
La prévention des caries sur les molaires définitives
La première molaire constitue la première dent définitive. Elles contraste avec les autres dents par ses sillons irréguliers, tortueux et profonds, véritables zones fertiles pour les caries car les dépôts alimentaires peuvent s’y loger. Les poils de la brosse à dents peinent à atteindre les craquelures de la dent alors que les bactéries s’y engouffrent.
Une méthode de prévention imparable contre le développement des caries au niveau des faces masticatrices des dents de 6 ans existe. Les sillons sont recouverts d’une résine protectrice qui obture la moindre fissure. Cette technique est totalement indolore et parfaitement efficace. Deux fois par ans, le dentiste s’assure que les scellements du sillon ne sont ni usés, ni décollés et il procède à une éventuelle restauration. Ces soins préventifs sont pris en charge par la Sécurité sociale.
Les scellements du sillon (sealants) tendent à inhiber le processus de déminéralisation de l’émail de la dent, facilitent le processus de reminéralisation de l’émail de la dent avant la progression d’une carie et inhibent l’activité enzymatique des bactéries, qui interviennent dans le développement des lésions carieuses.
Le traitement des caries
- En cas de lésion minime, un composite est mis en place après le nettoyage de la zone carieuse.
- En cas de lésion moyennement étendue et si le nerf est atteint, une dévitalisation de la dent est réalisée.
- Si la lésion est très volumineuse et si la dent ne peut être soignée, elle doit être extraite. Un appareil mobile peut être porté par l’enfant en attendant le remplacement de la dent manquante par un bridge ou un implant.
Les dents du bonheur
L’espace entre les deux dents de devant,« dents du bonheur », ou “diastèmes” est fréquent chez les enfants. La présence d’une insertion musculaire au niveau de la lèvre (frein) entraine une pression qui a tendance à écarter les deux incisives supérieures, d’où l’écart. Il est possible de réaliser une petite chirurgie, rapide : la freinéctomie. Elle consiste à raccourcir le frein, les dents sont ainsi rapprochées et l’espace disparait lorsque toutes les dents définitives sont en place. Elle permet aussi de réduire les risques de problèmes de gencives et de faciliter la mobilité de la lèvre. Cette intervention doit nécessairement être réalisée avant un éventuel traitement orthodontique.
Choc sur les dents définitives
Les jeux domestiques, la pratique de certains sports et loisirs (rollers, trottinette, vélo…) sont à l’origine de traumatismes fréquents sur les dents définitives.
En première ligne, les incisives sont les plus atteintes par les chocs. Suivant la violence de l’impact, la dent est plus ou moins fracturée, déplacée voire expulsée. Le choc peut aussi provoquer des blessures au niveau des tissus mous (gencives, lèvres, langues, joues) qui doivent, si elles sont profondes, être prises en charge en milieu hospitalier. Pour évaluer l’importance des dommages dentaires, un rendez-vous avec le dentiste doit être pris rapidement après l’accident.
Bon à savoir Les conséquences d’un traumatisme sur une dent définitive peuvent survenir des années après. Une déclaration d’accident au moment de l’accident permet d’anticiper les éventuels soins ultérieurs.
Point médecine Un cordon vasculo-nerveux, la pulpe dentaire, relie la dent à la circulation sanguine générale. En cas de choc, la dent est coupée du reste de la circulation par la rupture de ce cordon. La pulpe se mortifie et la dent va progressivement changer de couleur, devenir plus foncée quelques mois ou quelques années après l’incident. Dans ce cas, le dentiste peut appliquer du froid sur la dent pour évaluer sa vitalité. Si elle ne réagit pas, il la surveillera particulièrement. Il pourra même, dans certains cas, envisager sa dévitalisation pour prévenir toute éventuelle infection.
Choc sans fracture de la dent
Si la dent n’est pas déplacée ou fracturée par le choc, elle peut présenter un léger saignement au niveau de la gencive ou une légère mobilité. Elle restera sensible à la mastication pendant quelques jours. Le dentiste doit la contrôler régulièrement pour s’assurer que le nerf n’a pas été lésé. L’apparition d’une fêlure sur la dent n’a rien d’alarmant. Aucun traitement n’est préconisé, sauf si des douleurs surviennent.
Choc avec fracture simple de la dent
On parle de fracture superficielle de la dent lorsque le nerf n’est pas atteint. Il existe différents cas de figures :
- Si la fracture est minime, un simple polissage des angles vifs permet d’éviter les risques de blessure de la lèvre ou de la langue.
- Si la fracture est un peu plus importante, il faut essayer de récupérer le petit fragment de dent et le conserver dans de la salive ou du lait. En premier lieu, si la dent est sensible au froid, un vernis fluoré protecteur peut être appliqué. La dent peut ensuite être reconstituée, en recollant le fragment récupéré ou en réalisant une restauration de type composite.
- Si la fracture est plus importante, des douleurs à l’air, au froid ou à la pression peuvent survenir. Le traitement de la dent dépend du niveau d’atteinte du nerf ainsi que du stade de maturation de la dent. Le dentiste peut reconstituer cette dernière grâce à un matériau esthétique.
Choc avec déplacement
S’il y a déplacement, les tissus de soutien de la dent (gencive et os) sont atteints et ils devront faire l’objet d’une surveillance toute particulière.
Il existe trois types de déplacement lors d’un accident :
- Le déplacement latéral de la dent, appelé luxation.
- Le déplacement vertical avec enfoncement de la dent, appelé intrusion. La dent peut être totalement impactée, ce qui donne l’impression d’un trou vide. Le dentiste peut réaliser un examen radiographique pour confirmer ou non la présence de cette dent sous la gencive.
- Le déplacement vertical avec élévation de la dent, appelé extrusion.
Lors de la consultation et après anesthésie, le dentiste réalise un nettoyage de la zone avec une solution antiseptique, puis il repositionne la dent et une attelle reposant sur les dents adjacentes peut être mise en place pour assurer son immobilisation.
Il faut s’assurer que la dent repositionnée n’interfère pas avec les autres dents. Si c’est le cas, le dentiste peut apporter des corrections pour assurer la consolidation de la dent traumatisée, en évitant que des forces ne la sollicitent trop.
Choc avec expulsion de la dent
Dans le cas d’une expulsion, la dent sort complètement de son alvéole au cours de l’accident. Dans la mesure du possible, il faut veiller à récupérer la dent, pour une éventuelle réimplantation si les conditions le permettent. Pour ce faire, deux conditions sont requises : la manière dont la dent est conservée et le temps passé hors de la bouche. Il est conseillé de garder la dent dans un liquide physiologique ou du lait stérilisé et de consulter le plus rapidement possible votre dentiste. Au-delà d’une heure à sec, la racine de la dent peut souffrir de déshydratation et d’une destruction des cellules de son ligament, dont dépend le succès d’une réimplantation. Il peut être préservé s’il baigne quelques heures dans une solution appropriée (lait froid, sérum physiologique ou salive de l’enfant), en attendant la consultation.
Plusieurs cas de figures se présentent alors :
- Si la dent a été conservée dans une solution adéquate et sur une période assez courte, le dentiste peut, sous anesthésie, réaliser un nettoyage minutieux à l’aide d’une solution antiseptique et repositionner la dent au sein de son alvéole. Pour assurer son immobilisation, une attelle reposant sur les dents adjacentes peut être mise en place. 7 à 10 jours après la réimplantation, la dévitalisation de la dent est effectuée. Pour prévenir toute éventuelle complication, des visites de contrôle régulières sont préconisées.
- Si la dent n’a pas été récupérée ou qu’elle n’a pas été conservée dans une solution adéquate sur une période assez courte, elle ne pourra pas être réimplantée. Un bridge ou un implant peut être fait aussitôt la croissance terminée pour remplacer cette dent. En attendant, un petit appareil provisoire assurera le maintien de l’espace interdentaire. Cette mini prothèse provisoire sera très peu encombrante et respectera parfaitement l’harmonie du sourire de l’enfant.
- Si le changement de couleur lié à la dévitalisation de la dent est trop perturbant, un traitement de blanchiment spécifique pourra être envisagé à maturation de la dent.
Les anomalies des dents définitives
L’éruption des dents définitives fait apparaitre trois types majeurs d’anomalies.
Les anomalies de nombre
Lorsqu’une ou plusieurs dents n’apparaissent pas, on parle d’agénésie dentaire, à différencier d’un simple retard d’éruption de la dent. L’agénésie dentaire est héréditaire et touche le plus souvent les incisives latérales supérieures, les incisives centrales inférieures et les prémolaires supérieures et inférieures. Elle est diagnostiquée après examen radiographique. Cette anomalie se caractérise par l’absence du germe dentaire définitif. La résorption des racines de la dent temporaire n’est donc pas possible et celle-ci peut donc rester en place. Mais comme les racines de cette dent de lait sont plus fragiles et plus courtes, elle risque finalement de bouger, puis de tomber. Deux types de traitement sont alors possibles. Soit l’espace libre peut être refermé grâce au port d’un appareil orthodontique, soit l’espace peut être maintenu et remplacé, une fois la croissance terminée, par un implant. Le dentiste et l’orthodontiste choisissent la solution la plus adaptée.
CONSEILS > Une radiologie panoramique permet de déceler une agénésie. C’est pourquoi, il est important d’en faire une le plus tôt possible. Il faut aussi s’assurer d’une hygiène bucco-dentaire rigoureuse (brosse à dents, fil dentaire ou brosse interdentaire) et faire des visites de contrôle régulières.
Les anomalies de forme
Les incisives latérales, aux apparences de « grains de riz », sont souvent touchées par une anomalie de forme. Leur petite taille contraste avec les dents voisines, notamment avec la canine qui parait d’autant plus pointue et volumineuse. Il est possible de maquiller ces anomalies par des traitements esthétiques non invasifs (facettes de composite ou de porcelaine).
Les anomalies du structure
La fluorose, pathologie engendrée par une consommation excessive de fluor, entraine une coloration (blanche ou brun foncé) et une détérioration de l’émail, en particulier au niveau des incisives supérieures et inférieures.
Si certains antibiotiques (tétracyclines) sont ingérés pendant la grossesse ou avant l’âge de 8 ans, une coloration foncée peut affecter les dents.
On retrouve aussi des anomalies de structure de l’émail dans le cas des amélogénèses imparfaites (MIH). Il s’agit d’une maladie génétique qui peut toucher toutes les dents. L’émail est fragilisé, strié, mou, de couleur jaune-brun et très susceptible d’être attaqué par les caries. Ces dents doivent faire l’objet d’une attention particulière et peuvent être recouvertes par des couronnes en cas de trop grande fragilité. Il est souhaitable que ces soins soient assurés par un pédodontiste rompu à ces types de soins.
Orthodontie de l’enfant
C’est aux alentours de 6 ans, au moment de la percée des incisives permanentes qui cohabitent avec les dents de lait encore en place, que la première consultation de l’enfant chez l’orthodontiste est recommandée. Même s’il semble précoce à cet âge, un traitement orthodontique est souhaitable dans certaines situations.
L’orthodontie interceptive
Elle permet de corriger des décalages importants au niveau des mâchoires. La période comprise entre l’âge de 7 ans et l’âge de 10 ans est propice car l’orthodontiste profite de la pleine croissance de l’enfant pour réduire les déséquilibres constatés afin de permettre aux dents et aux mâchoires de se développer harmonieusement.
Ce traitement permet aussi d’éviter des traitements plus lourds, tels que l’extraction de dents permanentes ou encore la chirurgie des mâchoires. Plus les anomalies sont repérées rapidement, plus il est facile de les corriger. Ainsi, les traitements nécessaires sont relativement courts (entre 6 à 12 mois en moyenne) et se font souvent grâce à des appareils amovibles.
Les différentes situations
Si aucune anomalie majeure n’est constatée, votre enfant peut consulter l’orthodontiste pour s’assurer de la bonne croissance des mâchoires et des dents. En outre, des conseils lui sont prodigués concernant le maintien d’une hygiène rigoureuse.
Si des caries sont diagnostiquées chez l’enfant, le dentiste devra effectuer les soins nécessaires. Enfin, si les dents définitives ne sont pas encore prêtes à remplacer des dents temporaires extraites, il est possible de mettre en place un petit appareil destiné à préserver l’espace interdentaire nécessaire à leur poussée.
Un mauvais emboitement des mâchoires, une persistance de la succion du pouce, ou encore des anomalies au niveau de la déglutition, de la phonation ou de la respiration (par la bouche et non par le nez), nécessitent un traitement orthodontique.
Point médecine
Trois cas de figures expliquent un mauvais emboitement des mâchoires :
– Un décalage dans le sens antéro-postérieur (mâchoire supérieure ou inférieure trop ou pas assez en avant) ;
– Un décalage dans le sens horizontal (mâchoire supérieure insuffisamment développée) ;
– Un décalage dans le sens vertical (insuffisance ou excès de recouvrement des dents du haut sur les dents du bas).
Décalages des mâchoires et traitements associés
Différents types de décalages sont à l’origine d’un mauvais emboitement :
- On parle de décalage dans le sens antéro-postérieur lorsque la mâchoire supérieure ou inférieure est trop ou trop peu en avant. Dans ce cas, deux possibilités sont envisageables. Si la mâchoire supérieure est plus développée que celle du bas, donnant ainsi un profil bombé à l’enfant avec des « dents de lapin », un appareil nocturne peut être prescrit. La croissance de la mâchoire inférieure est ainsi favorisée et celle de la mâchoire supérieure est freinée. Cet appareil corrige aussi la projection vers l’avant des incisives. Si la mâchoire supérieure est moins développée que la mâchoire inférieure, donnant ainsi un profil concave à l’enfant dont le menton est projeté en avant, un autre type d’appareil nocturne peut corriger ce défaut en favorisant la croissance de la mâchoire supérieure tout en freinant celle de la mâchoire inférieure.
- On parle de décalage dans le sens horizontal lorsque la mâchoire supérieure est insuffisamment développée. Si la mâchoire supérieure est trop étroite, causant un mauvais emboitement avec la mâchoire inférieure, un dispositif (disjoncteur) fixé sur les molaires supérieures définitives permet d’élargir progressivement la mâchoire supérieure afin que celle-ci recouvre correctement la mâchoire inférieure. Ce dispositif ne dure que quelques semaines seulement.
- On parle de décalage dans le sens vertical lorsqu’il y a insuffisance (béance) ou excès (supraclusion) de recouvrement des dents du haut sur les dents du bas. Cette béance est souvent causée par une succion du pouce tardive ou lorsque l’enfant respire uniquement par la bouche. Les dents du haut sont ainsi empêchées de se positionner correctement. Ces décalages sont traités par des dispositifs spécifiques. Un petit appareil (plaque palatine) peut pallier au problème de la supraclusion (recouvrement excessif des dents du haut par rapport aux dents du bas). La descente des dents du haut est ainsi ralentie et le recouvrement excessif des dents du bas est réduit.
Lorsque l’enfant persiste à sucer son pouce à un âge avancé, ses dents du haut peuvent être projetées en avant. Le même phénomène se produit dans le cas d’une langue ayant des activités trop toniques. La béance est une autre conséquence de la succion du pouce. En plus du désagrément esthétique, l’enfant risque plus facilement de fracturer ses dents de devant en cas d’accident. Il faut donc cesser la succion avant même d’envisager de pouvoir repositionner ses dents dans une position correcte.
En cas de persistance de la succion du pouce
Un orthophoniste peut aider l’enfant à replacer sa langue dans une position correcte, ce qui permet de réduire les pressions exercées sur les dents de devant. Leur repositionnement plus reculé est ainsi facilité.
Lorsque l’enfant respire par la bouche, et non par le nez, la langue présente une position trop basse. Le développement de la mâchoire supérieure est ainsi entravé et une béance peut apparaitre. Là encore, l’orthophoniste peut apprendre à l’enfant à respirer par le nez. Si la béance persiste, elle peut aisément être traitée.
Point médecine
Une respiration buccale entraîne des complications respiratoires (otites, rhino-pharyngites, troubles du sommeil). Elle favorise aussi le risque d’allergies car l’air arrive directement dans les poumons sans être filtré.