Dents de lait

DENTS DE LAIT A BICHONNER

La première rencontre avec la douleur

La première dent de votre enfant :

Déjà avant la naissance, des bourgeons en forme de cloche prennent place dans chacun des maxillaires. Ces esquisses de dents vont se calcifier progressivement. En général, la première incisive du bébé fait surface lors du 6ème mois. Elle peut cependant percer dès le 5ème mois ou ne pas s’être encore manifestée à un an.
La précocité ou le retard éventuel n’ont rien à voir avec la croissance générale de l’enfant. Il peut même arriver – cela demeure exceptionnel – que, dès sa naissance, le nouveau-né arbore une ou deux petites dents. Tel fut le cas pour Louis XIV et Napoléon.
Les huit incisives centrales et latérales percent entre les 6ème et 12ème mois.

 Quatre premières molaires suivent entre le 12ème et 18ème mois.
Ensuite s’ajoutent quatre canines entre 18 et 24 mois.
Les quatre dernières molaires complètent l’effectif entre 24 et 30 mois.
Au total, la première dentition comporte vingt dents alors que le nombre total des dents définitives s’élève à trente-deux.


La douleur de bébé lors de la percée de ses dents :

Dans la plupart des cas, il s’agit pour lui de la première rencontre avec la douleur. Comme l’enfant ne parle pas encore, il est impossible de quantifier sa souffrance. Ses cris spontanés et involontaires en laissent toutefois supposer l’intensité. Parfois le mal se limite à une irritation passagère de la gencive. Dans certains cas, la douleur s’apparente peut-être aux élancements que connaîtra le jeune adulte lors de la sortie des dents de sagesse.

Les dents de lait diffèrent des dents définitives car l’émail de ces premières dents est de moindre épaisseur. La minceur de la couche d’émail rend donc la denture du jeune enfant plus réceptive à la carie dentaire. Le danger s’accroît si l’enfant ignore la juste technique du brossage ou néglige son usage régulier.

La première visite chez le dentiste :

On doit présenter notre bébé au dentiste le plus tôt possible. Sauf situation d’urgence, une première visite vers l’âge de 18 mois semble souhaitable. Indispensable sur le plan de la santé, cette rencontre revêt une importance égale pour son effet psychologique. C’est dire que le choix du dentiste joue un rôle essentiel. Si tous les praticiens sont a priori compétents, certains sont plus aptes que d’autres à établir un rapport de confiance avec de jeunes patients. Ils savent que, lors du premier contact, l’enfant observera tout autant le cadre que le nouveau visage. Aussi, le dentiste habitué aux petits s’efforce-t-il de donner un aspect agréable à son lieu d’exercice. Il crée souvent une ambiance musicale et veille à l’élimination des odeurs de produits médicaux, si évocatrices du milieu hospitalier.
Comme le premier contact ne sera accompagné d’aucune intervention, l’enfant va se familiariser avec le dentiste comme avec le cadre. Les visites futures seront ainsi dédramatisées. Au cours de son premier examen, le dentiste ne se limitera pas à évaluer l’état de la dentition. Il observera les mains. La présence d’un cal sur un doigt pourra signaler une habitude de succion. Les ongles rongés dénoteront une tendance à l’anxiété. Un questionnaire sur les habitudes alimentaires permettra de mesurer les risques de carie. Votre chirurgien-dentiste établira également un bilan fluoré afin de définir la stratégie préventive à appliquer. Puis, en accord avec les parents, on programmera la fréquence des séances à venir.

Le brossage des dents : une assurance anti-carie

Pour commencer le brossage des dents de votre bébé, la première étape consiste à nettoyer les gencives du bébé avec une compresse. Après la poussée de la première incisive, vous vous équiperez d’une petite brosse sur laquelle vous pourrez mettre un peu de dentifrice sans fluor.
À partir de 3 ou 4 ans, vous mettrez sur la brosse une trace de pâte à faible concentration en fluor. Cette séance précédera le coucher. L’accompagner de caresses et de rires en facilitera le déroulement.

Aux alentours de 18 mois, vous commencerez à lui apprendre le jeu du brossage. Le mot « jeu » mérite d’être souligné. En effet, le petit enfant ne doit pas associer le brossage à une corvée. On peut miser sur l’instinct d’imitation et lui montrer comment on manœuvre soi-même. Ensuite, lors des premiers essais, mieux vaut le laisser faire à sa manière. Tant pis si ses gestes sont un peu désordonnés au début. L’important consiste à implanter le réflexe du brossage dans l’esprit de l’enfant.

Méthode de brossage idéale :

Le temps que l’enfant doit consacrer à un brossage, serait de 3 minutes.
Cependant, la manière de procéder et le soin apporté au brossage importent tout autant que la durée?
N’hésitez pas à demander une démonstration au dentiste.

L’ABC du brossage des dents :

C’est bien connu : la valeur n’attend pas le nombre des années. Dès l’âge d’un an, l’Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire recommande de se faire les dents… avec le brossage et notamment avec une méthode simple à enseigner : la méthode Boubou, élaborée pour les enfants de cet âge.
Il ne s’agit pas d’une précaution inutile car la plaque dentaire bactérienne se développe dès l’apparition des premières dents. Bien entendu, cela prendra l’aspect d’un jeu, l’enfant cherchant à imiter ses parents.
Ainsi, le soir avant le coucher et face à un miroir, les parents effectuent leur brossage en se tenant derrière l’enfant. Il est important de prévoir une brosse de petite taille (format « bébé ») sans dentifrice avant qu’il ne maîtrise le rinçage. Puis de 4 à 8 ans, on lui apprend à se brosser toutes les dents. Le brossage s’effectue de chaque côté, l’un après l’autre : on tient la brosse bien en main. Placés à cheval sur les dents, les poils de la brosse font un mouvement de va-et-vient. Deux brossages par jour sont préférables : un le matin, et un le soir. Cette fois-ci, la brosse sera de format « enfant » et l’on utilisera un dentifrice fluoré.

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les dents de vos enfants – Les maternelles (France5)

Le choix du type de brosse :

 Les petites dimensions de la bouche enfantine interdisent une brosse à tête trop longue ou trop large. Elle doit permettre l’exploration des moindres recoins de la cavité buccale. La tête de la brosse sera équipée de poils, appelés brins, effilés et arrondis. À partir du moment où ces principes sont respectés, laissez libre cours à votre imagination.
Le manche pourra être multicolore et orné de dessins. Que la brosse prenne l’aspect d’un jouet encourage le petit à s’en servir. Une nouvelle génération de brosses électriques comporte même un accompagnement musical. La durée de la mélodie correspond au temps souhaité pour le brossage.

Comment dédramatiser et traiter la succion du pouce ?

Le bébé pratique fréquemment la succion du pouce, mais mieux vaut l’en déshabituer au plus vite. Cette habitude peut à la longue entraîner une déformation des mâchoires et déstabiliser la position des dents.
Au cous d’un premier temps, vous pouvez substituer au pouce une tétine en caoutchouc. Il convient de la maintenir dans un état de propreté parfaite, ce qui relève souvent du parcours du combattant. Ne la trempez en aucun cas dans du sucre, de la confiture ou du miel !

« Pouce à la succion ! »

  La succion quasi permanente d’un biberon de liquide sucré peut entraîner la déminéralisation de l’émail des dents pour favoriser l’apparition de caries. Lorsqu’elle lui succède et se trouve parfois prolongée jusqu’aux frontières de l’adolescence, la succion du pouce provoque des dégâts considérables sur l’alignement des dents. Les maxillaires en ressortent déformés. Chez les enfants qui persistent dans ce tic, le décalage entre le maxillaire supérieur et la mandibule peut atteindre 10 millimètres. Dans une bouche où tout doit s’enclencher avec une précision d’horlogerie, il s’agit donc d’un espace considérable. Le simple fait d’insérer un ou plusieurs doigts n’engendre pas à lui seul la malformation. La responsabilité en incombe à la pression exercée par les mâchoires. Les résultats sont faciles à constater. À l’endroit où le pouce est sucé, les dents de l’arcade supérieure – souvent les canines, parfois une incisive – sont repoussées vers l’extérieur. À l’inverse, les dents de l’arcade inférieure tendent à incliner vers l’intérieur.
Les spécialistes n’associent nullement cette habitude à un retard intellectuel. Ils y détectent plutôt une relative immaturité psychologique. Ainsi l’enfant cherche à repousser l’instant de son entrée au sein du monde des adulte. Il recule le début de sa propre prise en charge. Curieusement les tics de succion se rencontreraient plus rarement chez les enfants ayant connu un allaitement maternel prolongé.
Souvent la succion disparaît avec la puberté. Si tel n’est pas le cas, il convient de motiver l’enfant afin qu’il interrompe cette pratique. Bien sûr, il conviendra d’exclure tout discours moralisateur. Il s’agit de lui démontrer qu’en matière de santé, de « look » et de relationnel, il a tout à y gagner en abandonnant cette habitude. S’il est « accro » à son insu et poursuit la manœuvre durant le sommeil, transformez l’affaire en jeu. Pourquoi, avant de s’endormir, ne se mettrait-il pas une chaussette sur la main ou du sparadrap sur le pouce? (Ne cherchez pas à remplacer la succion du pouce par celle de la tétine car elle est tout aussi nocive.) Puis, une fois la victoire obtenue, mettez-le en garde contre un tic de substitution fréquent. Sucer ou mâchonner un crayon pendant les cours constituerait une rechute plus grave. L’enfant risquerait alors de se casser les dents;

« Le syndrome du biberon » :

Cette affection, imputable à l’ignorance de certains parents, atteint le « grand » bébé, voire le jeune enfant jusqu’à l’âge de 4 ans. Dans ce cas, alors qu’il a largement dépassé l’âge du sevrage, on persiste à lui donner des biberons dits de confort. Ces biberons de liquide sucré (eau, lait, sirop) visent à faciliter l’endormissement à l’heure du coucher ou encore à calmer un accès d’agitation. Grave erreur car les dents vont ainsi macérer en permanence dans un bain sucré et acidifiant qui paralysera l’action de la salive. Les voies de la déminéralisation puis de la carie sont alors ouvertes.
Dès 18 mois, à la moindre alerte, il convient de procéder à un dépistage précoce. Le syndrome du biberon se manifeste en premier lieu par la carie qui attaque les surfaces lisses des incisives supérieures. Si l’usage du biberon sucré n’est pas immédiatement interrompu, la carie s’étend aux canines et aux molaires temporaires. Le mal progresse rapidement, car sur les dents de lait la couche d’émail protecteur est beaucoup plus mince que sur les dents définitives.
Pourtant, ce détestable syndrome peut et doit être évité. La suppression totale des biberons, l’apprentissage et la pratique accrue de la mastication d’une alimentation solide sont les plus sûres des méthodes préventives. On y ajoutera, cela va s’en dire, l’incontournable brossage des dents.

Pourquoi soigner les dents de lait ?

Il faut continuer à soigner les dents de lait même si elles sont amenées à disparaître, parce qu’il existe une indéniable continuité entre les dents de lait et les dents définitives. Si une dent de lait atteinte par la carie n’est pas soignée, sa pulpe évoluera vers la destruction. Cette nécrose pourra à son tour entraîner un abcès. Dès lors, le germe de la dent définitive risque lui aussi d’être concerné.
Ses cellules constructrices seront peut-être attaquées à leur tour. À ce stade, les conséquences néfastes iront de la tache sur l’émail à l’arrêt de la croissance de la dent ou encore jusqu’à l’altération de la couronne ou de la racine.
Mais le retentissement de telles négligences s’étend plus loin.
Les dents de lait sont les avant-postes des dents définitives. Placées sur les arcades, elles leur servent de rail conducteur. Ainsi, au moment de sa sortie, une molaire définitive prend appui sur la face postérieure de la dent de lait qui la précède. Un tel guidage naturel épargne toute poussée déviée vers l’avant.
Outre l’assurance qu’il offre contre d’éventuelles malpositions ultérieures, le maintien en bon état de la denture de lait permet à l’enfant de mieux mastiquer et donc de mieux digérer. Une bouche partiellement édentée pourra provoquer des défauts de prononciation lors de l’apprentissage de la lecture. Et, sur le plan psychologique, il est important qu’aucune disgrâce esthétique ne vienne gêner les rapports de l’enfant avec ses camarades de classe ou de jeu.


« Process de la carie » – Bactéries, plaque dentaire, carie : Le circuit Infernal

Le mot « carie » vient du latin caries qui signifie « pourriture ». Il désigne une maladie infectieuse. Elle doit être prévenue par une hygiène bucco-dentaire rigoureuse ou être immédiatement soignée si elle est déjà déclarée. Si de telles mesures ne sont pas adoptées, la carie s’attaque aux structures de la dent. En y creusant une cavité, elle évolue de la surface vers la pulpe. À son terme, le nerf dentaire se trouve atteint. Parvenue à ce stade, la dent est vouée à une destruction totale.
La permanente guerre d’usure livrée par les bactéries aux dents évoque le siège d’un château fort. Les envahisseurs bactériens se subdivisent en trois  catégories principales : les lactobacilles et les streptocoques mutants. Ces derniers apparaissent comme les plus virulents. Pourtant, ils ne sauraient passer à l’action sans munitions. Celles-ci leur sont fournies par les sucres contenus dans l’alimentation humaine qui, lors de leur transit en bouche, subissent une glucolyse. Autrement dit, les bactéries en transforment une partie afin de couvrir leurs propres besoins énergétiques puis rejettent les déchets. Mais ce dernier rebut participe lui aussi à l’offensive contre les dents. Certains de ses éléments constituent le socle de la plaque dentaire tandis que les autres sont convertis en acides lactiques qui déminéralisent les dents.
Ainsi, la plaque dentaire sert de base d’attaque aux bactéries. Par la rapidité de sa formation, elle illustre l’importance de l’hygiène buccale. Une heure après le brossage des dents, une première couche de résidus alimentaires agglomérés par la salive se fixe sur l’émail et sur les gencives. Par vagues successives, les bactéries vont atterrir sur ce dépôt. Quant aux acides résultant eux aussi de la glucolyse, ils aident à agresser les tissus de la dent.
Du côté de la défense, la salive s’interpose. L’une de ses composantes, la proline, a la propriété d’être absorbée par la surface de l’émail. Ainsi, un écran protecteur se forme afin de résister aux assauts des acides. Mais si les apports alimentaires fournissent des sucres en quantité excessive, le rapport des forces s’inverse. Vaincue par le nombre et débordée, la pellicule protectrice en vient même à collaborer avec l’envahisseur en favorisant l’adhérence des bactéries cariogènes.
Gavées de sucre et au mieux de leur forme, les bactéries sécrètent encore plus d’acide. Or, l’émail dentaire est constitué de prismes accolés les uns aux autres qui se déminéralisent au contact de l’acide. Au fond d’un sillon ou entre deux dents en un lieu inaccessible à la brosse, une minuscule voie d’accès est alors forée. À ce premier stade, aucune douleur ne se manifeste. Tout juste peut-on ressentir une sensibilité au froid et au sucré.
Complication de la carie : Une fois le mur de l’émail franchi, l’envahisseur marque des points à toute vitesse. Certes, le mur de l’émail était dur et les bactéries ne sont parvenues à y percer qu’un étroit orifice. Mais désormais, elles n’ont à faire qu’à la dentine infiniment mois résistante. Peu à peu, la cavité s’agrandit jusqu’à ce que le voile d’émail s’effondre à son tour. La dent ressemble alors à un paysage volcanique. Tout s’accélère. Le nerf se trouve à vif et la rage de dents fait irruption. Il faut dévitaliser la dent au plus vite car on peut encore la sauver. Se fier à une atténuation de la douleur serait trompeur : le nerf n’est pas guéri, mais tout simplement mortifié. La visite chez le dentiste s’impose donc de toute urgence ! Un abcès, voire un kyste, pourrait alors survenir, entraînant des infections touchant d’autres parties du corps ! On notera qu’avec l’enfant la vigilance doit être particulièrement soutenue car la minceur de l’émail des dents de lait et leur faible minéralisation les rendent plus sensibles aux agressions.

La carie dentaire est une maladie infectieuse transmissible, et la plus frappante des illustrations en est la fâcheuse habitude de certaines mamans qui goûtent la première cuillerée et la replongent dans le petit pot.
Elles oublient simplement qu’elles viennent d’y ajouter leurs propres bactéries cariogènes.

Tout ce qu’il faut savoir sur le calcium :

Son rôle est essentiel à tous les niveaux : l’équilibre sanguin, les noyaux cellulaires, le système nerveux, les tendons font aussi appel à lui. Il apparaît également indispensable pour la constitution et l’entretien de notre ossature et de nos dents. Sur les 1000 à 1500 grammes de calcium présents dans notre corps (1,65% du poids total), 99% se localisent dans les os et les dents. Il représente 36% de leur masse minérale.
Afin de maîtriser cet équilibre, nos besoins d’ingestion de calcium dont considérables. Chez l’enfant, entre 1 et 7 ans, on recommande d’en absorber de 600 à 700 mg par jour. À l’âge de la puberté, la dose quotidienne devra atteindre 1000, voire 1200 mg.
L’alimentation et les boissons doivent donc pourvoir à cette exigence.

Les sources du calcium : Elles sont nombreuses. À première vue, les produits laitiers à eux seuls semblent pouvoir répondre à la demande. Un litre de lait apporte 1200 mg de calcium. En combinant un demi-litre de lait avec deux yaourts et une portion de fromage, on obtient également la quantité requise de calcium. Mais mieux vaut la puiser au sein d’une alimentation variée car les choses ne sont pas si simples. Absorber du calcium n’a de valeur que si sa bonne assimilation permet à l’organisme d’en profiter. Cette parfaite intégration sera facilitée si le comestible riche en calcium contient entre autres des minéraux tels que le cuivre et la silice et des vitamines comme celles des groupes C et D. Dans ce cas, chacune de ces composantes amène sa pierre à l’édifice : on dit qu’elles travaillent en synergie.
Parmi ces aliments privilégiés citons le persil, l’algue Wakamé, les noix, les noisettes, les amandes et les graines de sésame. La laitue, les oignons, les navets et les choux offrent également de l’intérêt. En revanche, certains légumes appellent la prudence, comme l’oseille, le brocoli, les épinards et la rhubarbe qui contiennent de l’acide oxalique. Toutefois, en les « blanchissant », c’est-à-dire en les passant à l’eau bouillante, on pallie cet inconvénient. Un autre adversaire de la fixation du calcium est l’acide phytique. Or, il est présent dans les légumineuses (lentilles, haricots, pois cassés). Comme il serait dommage de priver l’enfant de leurs protéines et de la vitamine B9 dont ils sont pourvus, on peut éliminer l’obstacle en les faisant tremper avant cuisson.
Quant aux suppléments médicinaux en calcium, présentés sous forme d’injections intraveineuses, ils ne permettent pas la fixation du calcium. Mis à part des situations d’urgence comme les cas de tétanie aiguë, il est préférable de recourir aux apports alimentaires.

La carie sur la dent de lait : Facteur de risque pour les dents permanentes :
La manifestation d’une carie précoce chez l’enfant : qu’elle soit imputable au « syndrome du biberon », à un manque d’hygiène buccale ou à des erreurs alimentaires, la carie précoce commence par atteindre les incisives supérieures. Il faut la traiter dès le début, sinon elle risque de s’étendre aux canines et aux molaires temporaires.
La carie évolue plus rapidement sur une dent de lait que sur une dent définitive. Le mal progresse davantage vers l’intérieur qu’il ne s’étend en surface. La vigilance est d’autant plus nécessaire que le signal d’alarme fourni par la douleur se manifeste souvent avec retard. Elle survient alors que l’une des parois de la dent atteinte vient déjà de s’effondrer. Les dépôts alimentaires vont comprimer la papille gingivale qui s’enflamme à son tour.
Dès lors, la pulpite ou rage de dents se déclare. Chez le jeune enfant, elle est également de courte durée. La douleur qu’elle génère n’atteint pas une intensité égale à celle d’une crise touchant une dent définitive. Ce n’est pas une raison pour prendre le phénomène à la légère. L’évolution vers une destruction complète de la pulpe ou nécrose apparaît certaine. Un abcès peut en résulter. Mais, la conséquence la plus redoutable de cette nécrose est un peu comparable à une bombe à retardement. Il s’agit de l’éventuelle contamination du germe sous-jacent de la dent définitive.
L’observation, après le brossage, de taches au niveau des dents pourra alerter les parents sur l’apparition d’éventuelles caries.

Le couronnement d’une dent de lait :

En fonction de leur fragilité et des difficultés de mastication de l’enfant, le dentiste pourra décider de réaliser une couronne spécifique à cet âge. Ce traitement supprimera la perte prématurée de la dent de lait, perte qui aurait pu contrarier la mastication et la bonne poussée de la dent définitive. Mais en général, seules les molaires de lait sont concernées.

L’extraction d’une dent de lait :

Compte tenu de sa structure, elle est plus aisée et mois douloureuse que celle d’une dent définitive. L’obstacle majeur réside dans la crainte préalable que peut ressentir l’enfant.
Si, auparavant, les contrôles dentaires ont établi un rapport de sympathie entre le dentiste et le jeune patient, celui-ci se trouve d’ores et déjà « vacciné » contra la peur de l’inconnu. Avant la consultation, évitez d’en faire trop. Raconter à votre enfant que cela ne fait pas mal du tout ou qu’il faut se conduire en grande personne risquerait de l’amener à penser qu’il va « en baver ». Si votre dentiste est un habitué de la dentisterie infantile, il saura trouver les paroles et les gestes qui rassurent. Songez par ailleurs aux progrès considérables réalisés en matière d’anesthésie locale. Badigeonné sur les muqueuses, un gel anesthésique de surface permet de réduire les désagréments d’une piqûre qui, en elle-même, devient de plus en plus légère.

Quant aux instruments rotatifs, comme la turbine qui sert de support aux fameuses « fraises », ils ont connu une véritable révolution. En 1948, ces appareils fonctionnaient à 60 000 tours à la minute. Aujourd’hui, leur régime atteint les 200 000 tours à la minute. La vitesse de coupe et de pénétration permet de dégrossir rapidement la cavité formée par la carie dentaire. Parallèlement, les matériaux d’obturation ont également bénéficié d’avancées techniques. Certes, en dépit de ses 150 années d’existence, l’amalgame – injustement baptisé « plombage » alors qu’il ne contient pas de plomb – reste souvent utilisé. Son avantage réside dans sa solidité. En revanche, son aspect est très inesthétique. Par ailleurs, cet amalgame composé d’argent, de zinc, de cuivre et d’étain contient aussi du mercure. Or, dans certains pays, on considère la présence de mercure comme néfaste pour la santé. En France, on souligne que n’étant pas à l’état libre au sein de l’amalgame, le mercure ne peut provoquer de réaction toxique.

De nouveaux matériaux ont été élaborés. Baptisés « composites », ces résineux sont parfaitement esthétiques. Leur inconvénient se trouve du côté d’une moindre étanchéité, et d’une résistance inférieure à celle de l’amalgame. En voie constante d’amélioration, les composites n’en sont pas moins le matériau de l’avenir.

Comment faire face à un accident ?

L’enfant commence à marcher, joue et remue. À son échelle, l’apprentissage de tout nouveau comportement représente une aventure. Chaque découverte risque d’amener ses dents à subir un choc contre une surface dure. Selon les statistiques, les enfants entre 2 et 4 ans sont souvent victimes d’un traumatisme sur les dents de lait.
Dans le cas du bris d’un fragment de dent ou de son expulsion totale, la conduite à adopter se distingue de celle que l’on préconise pour un accident similaire touchant une dent définitive.
En effet, on ne réimplante jamais une dent de lait. Toutefois, même si les dégâts apparents se limitent à un saignement buccal et à une tuméfaction de la lèvre, il faut consulter immédiatement le dentiste. En effet, sur le moment, certaines lésions ne sont pas visibles. Ne pas les détecter immédiatement peut entraîner des complications. Sous l’effet du choc, une dent peu éventuellement être enfoncée dans son alvéole. Après quelques jours, elle prendra une coloration grisâtre due à la coagulation du sang se trouvant à l’intérieur.
Le dentiste établira, grâce à une radiographie, si ce déplacement a blessé le germe de la dent définitive. Compte tenu de la grande variété des situations possibles, lui seul déterminera le plan de surveillance et de soins. Si seul un fragment de dent est tombé, il pourrait la reconstituer à l’aide d’un composite.

Les freins :

Où se trouve-t-ils et pourquoi faut-il parfois les sectionner ?
Il s’agit de deux types d’attaches fibreuses situées dans la bouche. Les freins labiaux relient la lèvre au maxillaire supérieur, tandis que le frein lingual jette une passerelle mobile entre la langue et la mâchoire inférieure dite aussi mandibule. Si les freins labiaux sont trop volumineux ou viennent se fixer à la gencive à la hauteur des dents, celles-ci évolueront obliquement de chaque côté des freins. Du coup, un trop grande distance s’installera entre elles. En repositionnant cette attache à l’aide d’une légère intervention, la mis en place des dents environnantes sera améliorée.
Si le frein lingual est trop court, la langue est attachée dans une position excessivement basse. Lors de la croissance, la mâchoire inférieure se développera de manière exagérée par rapport au maxillaire supérieur. Pratiquée dès le plus jeune âge, la section du frein lingual permettra à la langue de récupérer une mobilité normale et aux mâchoires de se développer en harmonie.

Alimentation et santé bucco-dentaire :

On peut même affirmer qu’une alimentation équilibrée et une hygiène buccale soigneuse représentent les deux piliers de la bonne santé dentaire. On pourrait ainsi définir la carie comme une maladie infectieuse d’origine diétético-bactérienne. Cela signifie qu’une diététique mal organisée favorise l’action destructrice des bactéries sur le milieu dentaire.
Protides, lipides et glucides sont les trois grands groupes de substances qui entrent dans notre alimentation. Les protides, source d’énergie, que l’on trouve entre autres dans les viandes et les poissons, tout comme les lipides ou graisses (beurre, huiles végétales), ne jouent aucun rôle dans l’apparition de la carie. Protides comme lipides n’abaissent pas le pH buccal. Cela veut dire qu’ils ne se transforment pas en acides qui viendraient déminéraliser l’émail dentaire.

Sucre : les bons et les méchants :

En revanche, les glucides sont les grands responsables de la naissance des caries. Ces glucides ou sucres sont pourtant indispensables à notre santé. Certains sont les amis de nos dents. D’autres ne sont pas du tout fréquentables.
Les bons se nomment monosaccharides et sont à absorption lente, comme ceux contenus dans les fruits frais. Il ne saurait être question d’en river les enfants car ils sont riches en fibres, en vitamines et en minéraux. Si tout glucide est, par définition, créateur de carie, le fructose et le glucose – les glucides contenus dans les fruits – ne sont que très faiblement cariogènes. Leur consommation offre donc plus d’avantages que d’inconvénients.
En revanche, au sein de la famille des glucides, on rencontre un adversaire de taille : la saccharose, sucre industriel issu de la culture de canne ou de betterave. C’est un saccharide à absorption rapide, totalement dépourvu de vitamines et de sels minéraux. À peine entré en bouche, il se transforme en partie en un acide très corrosif pour l’émail. Le surplus sera dévoré par les bactéries. Dopées par ce carburant, elles vont assiéger les dents et leurs tissus.
L’ennui est que notre société de consommation fait la part belle au sucre industriel. Outre le sucre en tant que tel, on le retrouve dans la plupart des boissons gazeuses, les confiseries et pâtisseries, mais encore dans les endroits les plus inattendus. Cela va des céréales du petit-déjeuner à certaines charcuteries et plats cuisinés. La consommation de ces aliments « à risque », et certains médicaments (pastilles pour la gorge, sirops, pansements gastriques) doit être suivie d’un brossage de dents.

Réguler la consommation de sucre sans culpabiliser :

En matière d’alimentation, il convient de manœuvrer en souplesse. Il faut en premier lieu savoir qu’outre la quantité et la nature des sucres absorbés, la fréquence des prises joue un rôle important. N’oublions pas qu’à l’issue d’un repas, un brossage méticuleux élimine beaucoup de particules indésirables.
En revanche, l’absorption de sucres à tout moment de la journée sous forme de grignotage établit dans la bouche un bain acide quasi permanent. Ce milieu ainsi créé paralyse l’action protectrice de la salive.
On doit cependant tenir compte d’un fait : le goût pour la saveur sucrée est inné. Il est donc bon d’habituer l’enfant à satisfaire ce penchant grâce à la grande variété des fruits.

Chewing-gum au xylitol : une arme anti-carie :

On ne doit pas priver l’enfant de friandises si la consommation est modérée et l’hygiène dentaire régulière.
Certaines friandises intègrent un nouvel édulcorant d’origine naturelle, le xylitol, qui permet de réduire les risques de carie. Contrairement au saccharose, ce sucre n’est pas utilisé par les bactéries pour attaquer les dents. Nous disposons d’un autre allié dans la lutte contre la carie : il s’agit du chewing-gum sans sucre, dans lequel le saccharose se trouve remplacé par des édulcorants tel que le xylitol.
Ce chewing-gum, ainsi débarrassé de toute nocivité, opère de petits miracles. Sa mastication stimule les glandes salivaires. La sécrétion de la salive se trouve multipliée par trois.
Sous sa forme ordinaire, ce liquide combat déjà l’acidité et possède des propriétés antibactériennes. Mais le supplément de salive issu de la gymnastique masticatoire contient, en outre, davantage de phosphates. Cette salive enrichie reminéralise les dents et en protège l’émail.
Autre avantage : l’usage du chewing-gum accoutume l’enfant à la mastication. Elle fortifie ses mâchoires et l’habitue à cette pratique importante pour sa santé. On doit, en effet, garder à l’esprit que la digestion des aliments commence dans la bouche, première étape de l’appareil digestif. Par ailleurs, sans remplacer le nettoyage des dents, le chewing-gum devient une roue de secours lorsque l’enfant n’a pas la possibilité de se brosser les dents. Comme pour tous les autres chewing-gums, il vaut mieux les consommer avec prudence et modération car ils peuvent provoquer des troubles gastriques et de l’articulation temporo-maxillaire

 

Calendrier dentaire

Il existe un ordre d’apparition des dents et un âge théorique auquel elles poussent.On constate que les dents poussent le plus fréquemment 2 par 2.

La dentition de lait est à peu près complète à 2 ans.

La dentition de lait comprend 20 dents
4 incisives – 2 canines – 4 molaires par arcade (il n’y a pas de prémolaires)
6 à 8 mois 2 incisives (milieu bas)
8 à 10 mois 2 incisives (milieu haut)
10 à 14 mois 4 incisives (haut et bas)
12 à 18 mois 2 premières prémolaires (haut et bas)
12 à 24 mois 4 canines (haut et bas)
20 à 30 mois Deuxièmes prémolaires (haut et bas)
Les dents permanentes sont au nombre de 32
Vers 6 – 7 ans Les premières molaires et les incisives centrales
Vers 8 ans Les incisives latérales
Vers 10 ans Les premières prémolaires
Vers 11 ans Les deuxièmes prémolaires
Entre 10 et 12 ans Les canines
Vers 12 ans Les deuxièmes molaires
A partir de 17 ans Les dents de sagesse