Confinement COVID19: les principaux réflexes à adopter en attendant de consulter votre dentiste

Le 17 mars 2020,  le Président de la république a décidé le confinement de la population française sur tout le territoire national en vue de lutter contre l’épidémie de coronavirus. D’une manière synchrone, l’Ordre des  chirurgien-dentistes a décidé la fermeture des cabinets dentaires. En effet, faute de protections adaptées, les chirurgiens dentistes français ne sont peuvent plus pratiquer de soins en toute sécurité,  le risque de contamination étant aussi élevé, côté soignant que côté patient. Dans ce contexte inédit, il est toutefois prévu que votre dentiste traitant puisse être joignable, soit par mail soit par téléphone et pourra également assurer une téléconsultation en vue de vous conseiller et vous prescrire une ordonnance, si nécessaire. En cas d’extrême urgence, votre dentiste traitant en liaison avec l’ordre des chirurgiens dentistes vous orientera vers un des dentistes de garde équipés de toutes les protections pour vous soigner en toute sécurité.

Sachez toutefois que seul votre dentiste traitant connaît votre historique médicale, dentaire et radiographique  et demeure votre interlocuteur privilégié.

Si vous ne réussissez pas à le joindre où que vous n’avez pas de dentiste traitant, vous pouvez toujours appeler le numéro national des urgences bucco-dentaires au 0970500205.

En fonction de votre département vous disposerez d’un numéro de téléphone pour joindre un dentiste de garde.

Nous tenons à vous préciser  que la vocation de cet article n’est absolument pas de vous pousser à l’automédication mais uniquement de vous informer en vous  donnant des conseils non exhaustifs  pour vous soulager en attendant de consulter votre dentiste traitant.

Dans toutes  les situations de crise que nous vivons (divorce, deuil, licenciement, catastrophes naturelles, pandémies…) nous modifions souvent nos comportements avec des conséquences sur notre santé bucco-dentaire à différents niveaux.

  • Au niveau des dents : l’anxiété et le stress augmentent considérablement l’acidité buccale, ce qui sera propice au développement de caries. En effet les sucres de l’alimentation, couplés à l’acidité buccale, vont attaquer l’émail des dents. Il convient donc  d’éviter le grignotage, la consommation de sodas et de s’en tenir aux quatre prises alimentaires : petit déjeuner, déjeuner, goûter et dîner. Il faudra aussi  assurer un brossage des dents au moins bi-quotidien.
  • Au niveau des gencives : dans cette période troublée, nous pourrions délaisser notre hygiène bucco-dentaire avec des conséquences néfastes pour nos gencives. En effet cette négligence favorisera l’accumulation de plaque bactérienne et de tarte induisant une inflammation ou une infection des gencives. Pour prévenir ces risques, il est conseillé d’adopter une hygiène bucco-dentaire stricte : un brossage minutieux bi-quotidien complété dans l’idéal, du passage du fil dentaire ou de brossette interdentaire.
  • Au niveau des maxillaires : en période de grand stress nous avons tendance à serrer les  dents au sens propre et figuré, comme si une grande partie de nos tensions se portait sur nos mâchoires . Ce” tic fonctionnel “ s’appelle le bruxisme.

Ce serrement ou grincement des dents peut entraîner des douleurs au niveau de l’articulation des mâchoires. Le bruxisme se manifeste souvent durant le sommeil. Il est donc souhaitable de se détendre avant de s’endormir en ayant recours à des techniques de relaxation.

Voici une vidéo tournée à notre cabinet qui regroupe les différents réflexes urgents à adopter en cas de traumatisme dentaire chez un enfant:

 

 

Analyse de la douleur dentaire

      « Il n’y a pas de philosophe qui supporte avec sérénité une rage de dent »

William Shakespeare

« La douleur dentaire est la plus grande et la plus cruelle des douleurs qui n’entraînent pas la mort »

Ambroise Paré

 

La bouche : le triangle de la douleur

Les douleurs dentaires ont des origines multiples. La dimension hors-norme de la douleur dentaire repose sur une triple spécificité. Le nerf des dents, les gencives, les lèvres et la langue appartiennent aux zones les plus richement innervées du corps. Elles sont donc susceptibles de générer des douleurs intenses.

 

Point médecine:
La douleur, qui constitue un signal d’alarme faisant intervenir des nocicepteurs (récepteurs de la douleur), peut apparaitre spontanément, sans cause apparente, ou être déclenchée par un stimulus. Elle peut être intermittente ou continue, localisée ou irradiante le long d’un trajet nerveux ou musculaire.
Si la cause de la douleur est objective, son ressenti est subjectif : il dépend du seuil de sensibilité de chacun.

 

 

La bouche : tiraillement entre émotions et sensations

La respiration, la nutrition, la parole ou la sexualité sont des fonctions essentielles permises grâce à la bouche. Ainsi, la douleur dentaire se trouve localisée dans une zone très investie sur le plan psychologique et sensoriel.

 

 

La bouche : un territoire miné

Une seule douleur peut résister à tous les antalgiques, y compris les plus puissants : la phase aiguē de la douleur dentaire (ou rage de dent). Dans ce cas, seul le dentiste peut avoir une action salvatrice. Lorsque le patient arrive chez son dentiste sous l’emprise de la douleur, il doit s’abandonner dans la confiance. Le dentiste provoque alors l’arrêt de la douleur, grâce à l’anesthésie, puis il prodigue le soin en utilisant des instruments invasifs et sonores pour traiter la dent malade. Cette phase requiert une soumission totale du patient. Lorsque l’anesthésie se dissipe, d’autres types de douleurs consécutives au traitement peuvent apparaitre. Des antalgiques dissipent rapidement cet inconfort. Il faut comprendre et intégrer l’idée que ces douleurs post-opératoires s’inscrivent dans un schéma de cicatrisation normal.

 

 

Les différentes douleurs dentaires et leurs traitements

La localisation, la fréquence, l’origine ou la durée sont autant de facteurs dont dépendent les douleurs dentaires. Le dentiste se fonde sur tous ces éléments pour identifier le type de douleur et la traiter.

 

Il est possible de dresser une liste des différentes douleurs dentaires, qui permet de mieux comprendre et de soulager le mal avant la consultation du dentiste.

 


Douleur au sucre, au brossage ou à l’air

Le patient fait souvent le parallèle entre ces douleurs et celles des caries dentaires. Pourtant, ces ressentis doivent être distingués. Le passage de la brosse à dent, le contact avec l’air ou encore la prise d’aliments sucrés ou acides donnent la sensation d’un courant électrique qui survient à la jonction entre la gencive et la dent (collet dentaire).

Point médecine
La zone de rencontre entre la couronne (partie visible de la dent) et la racine (sous la gencive) est appelée collet dentaire. Au fil du temps, il s’use à cause d’agressions diverses (mécaniques, chimiques, physiques) et fomente une petite cavité appelée mylolyse. La moindre attaque du collet dentaire est susceptible de causer de vives douleurs.

 

Conseils en attendant la consultation :
Une brosse à dents souple ainsi qu’un dentifrice peu abrasif (contenant du fluor et des bicarbonates) sont recommandés. Le brossage vertical (de haut en bas, de la gencive vers la dent), est à privilégier. Il est tout aussi important d’exercer une pression légère sur les dents. En ce sens, la prise de la brosse à dents entre deux doigts, et non à pleine main, permet de mieux contrôler sa force.

 

Traitement chez le dentiste :
L’idéal est de consulter rapidement votre praticien afin d’éviter que les érosions ne s’accroissent. La reconstruction de la dent par des composites aura une tripe action : permettre de reconstituer la couche dentaire originelle, préserver la dent des variations de température et rétablir son esthétique.

 

 

Douleur au froid

Une carie débutante peut provoquer de petites douleurs fugaces au froid. Il faut alors se faire soigner rapidement pour éviter que cette lésion ne se développe, ce qui causerait une douleur plus importante.

Conseils en attendant la consultation :
Aucun médicament n’est nécessaire puisque les douleurs sont ponctuelles et de faible intensité.

Traitement chez le dentiste :
Le traitement de la carie est rapide et supprime définitivement la douleur.

 

 

Douleur pulsatile

Cette douleur est liée à une carie profonde, souvent déclenchée par le froid mais qui peut aussi être spontanée. Cette douleur est insupportable et est ressentie comme « un coeur qui bat » dans la dent. Elle est encore plus intense en position couchée et ne peut être calmée par un médicament, si puissant soit-il. Seule l’intervention du dentiste est salvatrice.

Point médecine
La pulpe dentaire, ou nerf de la dent, est faite de fibres nerveuses et de vaisseaux sanguins contenus dans la dent. En cas de carie profonde, une inflammation survient si le nerf est attaqué par des bactéries. Dès lors, les vaisseaux sanguins se gonflent et compriment les fibres nerveuses contre les parois déjà étroites de la dent. C’est ce qui explique la tension douloureuse ressentie. On parle de pulpite (inflammation irréversible du nerf de la dent).

Conseils en attendant la consultation :
Dans la mesure du possible, les boissons trop froides ou trop chaudes sont à éviter. Il est aussi préférable de dormir dans une position semi-couchée (adossé à plusieurs oreillers) afin de réduire l’afflux de sang dans la dent, qui provoquerait une tension extrême et très douloureuse. Enfin, un médicament antalgique (type paracétamol) ou anti-inflammatoire (type ibuprofène), peut calmer la douleur avant la consultation.

Traitement chez le dentiste :
Le motif de la consultation justifie l’urgence. Le soin prodigué, sous anesthésie, est une ouverture de la dent malade, ce qui permet de libérer la pression exercée sur le nerf. La douleur est ainsi instantanément supprimée.

 

 

Douleur au chaud

ll existe plusieurs cas de figures. Une carie profonde peut associer une douleur au chaud à une douleur au froid. Il peut aussi s’agir d’une infection de la dent lorsque la douleur au chaud est combinée à une douleur à la pression. Enfin, une douleur au chaud est ressentie en présence de lésions au niveau des gencives ou des muqueuses buccales (aphtes, brûlures, gingivites).

 

Conseils en attendant la consultation :
Dans la mesure du possible, il faut éviter toute boisson chaude. Un médicament antalgique (type paracétamol) peut être ingéré. Les anti-inflammatoires sont à proscrire car il pourraient aggraver toute infection potentielle. Enfin, un bain de bouche ou un gel gingival peut soulager la gencive douloureuse.

 

Traitement chez le dentiste :
La consultation dépend de l’intensité et de la fréquence de ces douleurs au chaud. Le dentiste réalise un examen pour poser un diagnostic quant à l’origine de la douleur afin d’effectuer les soins adaptés.

Bon à savoir !
Les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) de type ibuprofène sont aussi antalgiques : ils soulagent la douleur et réduisent l’inflammation. Mais, dans le même temps,  l’organisme veut aussi pallier les problèmes infectieux. Ingérer ce type de médicaments réduit donc les ressources de l’organisme, qui souhaite naturellement combattre les germes. Les bactéries peuvent alors se diffuser et se multiplier, ce qui entraine une potentielle aggravation de l’infection et engage des risques sanitaires graves (risque de septicémie mortelle). Même s’il sont en vente libre, l’avis du praticien est fortement recommandé avant tout traitement anti-inflammatoire.

 

 

 

Douleur à la pression

Il existe trois causes principales à cette douleur qui peut survenir pendant ou après les repas :

•  L’inflammation de la gencive et de l’os sous-jacent peut être provoquée par un blocage d’aliments dans l’espace inter-dentaire. Cette douleur est d’intensité moyenne et est difficile à identifier, voire diffuse.

•  Une infection dentaire peut aussi être à l’origine d’une douleur à la pression. Son intensité est forte et le moindre contact au niveau de la dent malade peut entrainer des douleurs aiguës, en plus d’une légère mobilité.

•  Le soin de dévitalisation entraine souvent une douleur pénible (qui dure de 3 à 5 jours), localisée au niveau de la dent soignée et de sa périphérie. Cette dent est sensible à la pression et se caractérise par une légère mobilité.

Conseils en attendant la consultation :
 •  Il est conseillé de procéder à un bain de bouche antiseptique, de brosser minutieusement la zone douloureuse et de passer des brosses inter-dentaires dans l’espace concerné pour soulager le blocage d’aliments.

•  Il est conseillé d’ingérer un médicament antalgique (type paracétamol) pour soulager la douleur liée à une infection dentaire. En revanche, les anti-inflammatoires sont à proscrire.

•  La prise d’un médicament antalgique peut soulager les douleurs liées au soin de dévitalisation.

Traitement chez le dentiste :
•  La zone inflammatoire est nettoyée. Ensuite, le praticien traite le problème en reconstituant le point de contact afin qu’il soit étanche au passage des aliments.

•  La dent malade peut être soignée au cours de la séance par le dentiste en cas d’infection dentaire. Si l’infection est trop importante, l’anesthésie sera inefficace. Dans ce cas, le praticien peut prescrire un traitement antibiotique et diminuer légèrement la hauteur de la dent douloureuse pour que celle-ci n’entre plus en contact avec les dents antagonistes. Le soin nécessaire pourra alors être prodigué quelques jours plus tard, dans des conditions de confort optimales.

•  Il est recommandé de consulter à nouveau dans les jours qui suivent le soin si la douleur de la dent dévitalisée est insupportable à la pression et qu’elle gêne l’alimentation. Le dentiste s’assure de la bonne cicatrisation de la dent et peut réduire, si nécessaire, les contacts avec les dents opposées.

 

 

Douleur au niveau des gencives et des muqueuses

Il existe trois causes principales à cette douleur :

•  Inflammatoire : les gingivites sont responsables de douleurs diffuses et de faible intensité. Elles provoquent aussi des saignements des gencives.

•  Infectieuse : les infections virales (comme l’herpès) sont responsables de sensations de brûlures, de picotements et de démangeaisons qui précèdent leur apparition. La douleur peut être vive dans certains cas, tandis que dans d’autres cas, une paralysie ou des douleurs diffuses du visage peuvent être constatées.

•  Traumatique  : une dent abîmée peut blesser la langue ou les muqueuses de la bouche. Les blessures engendrées provoquent des douleurs localisées d’intensité moyenne, réactivées au moindre contact lors de l’alimentation ou de l’élocution. Les aphtes causent parfois des douleurs intenses et localisées qui peuvent être réactivées au contact d’aliments chauds ou acides.

 

Conseils en attendant la consultation :
•  Une brosse à dents souple, des brossettes interdentaires et un bain de bouche sont recommandés dans le cas d’une gingivite.

•  En cas d’infection, un traitement homéopathique peut être envisagé avant la consultation. En outre, il est préférable d’éviter d’embrasser l’entourage tant que les vésicules d’herpès ne sont pas totalement sèches.

•  Tout contact avec des aliments chauds, acides ou vinaigrés est à éviter dans le cas d’une lésion traumatique. Pour éviter qu’elle ne s’infecte, la zone douloureuse peut être recouverte de gels gingivaux antiseptiques. Par ailleurs, les produits analgésiques et antiseptiques peuvent être appliqués pour réduire la douleur et accroitre l’immunité buccale.

 

Traitement chez le dentiste :
 •  Le tartre responsable de l’inflammation doit être éliminé. Ainsi, le détartrage réduit rapidement les douleurs au niveau des gencives.

•  Le virus de l’herpès doit être soigné par un traitement adapté, prescrit par le médecin traitant.

•  Dans le cas d’une dent abîmée, la dent peut être restaurée. Une prothèse mal adaptée peut être réglée pour soulager la zone douloureuse et les aphtes peuvent être traités avec une solution d’acide trichloracétique, ce qui permet de cautériser l’ulcération, d’accélérer la cicatrisation et de réduire la douleur.

 

 

Douleur aux dents de sagesse

Il existe deux causes à cette douleur :

•  En raison d’un manque de place ou du fait d’une orientation oblique, la dent de sagesse peut être bloquée dans l’os, ce qui explique les violentes douleurs ressenties au niveau de toute la zone concernée.

•  Une inflammation de la gencive peut survenir si la dent de sagesse n’est que partiellement sortie au niveau de l’arcade dentaire.

 

Conseils en attendant la consultation :
Un brossage minutieux associé à des bains de bouche antiseptiques sont recommandés, de même qu’un traitement antalgique (type paracétamol) afin de calmer les douleurs.

Traitement chez le dentiste :
Il est souhaitable de programmer l’extraction d’une dent de sagesse incluse, qui ne disposerait pas d’assez d’espace et qui serait à l’origine de douleurs récurrentes. Pour une inflammation importante de la gencive, un nettoyage de la zone peut être prodigué afin d’éliminer les bactéries présentes. Un traitement à base d’antibiotiques, d’antalgiques et de bain de bouche peut être prescrit. Le dentiste réévaluera ultérieurement la possibilité d’une extraction.

 

 

Douleur suite à une chirurgie

Après la réalisation d’un acte invasif, tel une extraction, des douleurs post-opératoires d’intensité moyenne peuvent survenir. L’alvéolite sèche peut apparaitre dans les jours suivant une extraction difficile.

Point médecine: L’alvéolite sèche
La formation d’un caillot sanguin au sein de l’alvéolite d’extraction doit suivre une extraction dentaire. Il permet de réduire le saignement, de protéger l’os sous-jacent et il sert de matrice à la reconstruction des os et des tissus.

Une alvéolite sèche survient quelques jours après une extraction difficile ou celle d’une dent infectée, lorsque la formation du caillot n’a pas suivi le saignement local. L’os n’est donc pas protégé, ce qui engendre des douleurs vives, puissante et irradiantes qui peuvent durer plusieurs jours. Les  fumeurs, les femmes utilisant des contraceptifs oraux et les patients à l’hygiène bucco-dentaire déficiente sont plus susceptibles d’être touchés par ce type de complications.

 

Conseils en attendant la consultation :
Il est impératif de suivre les recommandations du dentiste suite à l’extraction d’une dent. Il existe certaines règles pour prévenir toute complication douloureuse :
-     Comprimer le site d’extraction avec une compresse stérile pendant 20 minutes après l’extraction pour permettre la formation d’un caillot sanguin stable.

-     Ne pas se rincer, ne pas cracher, ne pas utiliser de bain de bouche pendant 24 heures après l’extraction afin de ne pas perturber la formation du caillot sanguin.

-     Exercer une nouvelle pression d’une dizaine de minutes avec une compresse stérile si le saignement persiste.

-     Éviter de s’alimenter tant que l’anesthésie locale ne s’est pas totalement dissipée (risque de se mordre la langue, les joues, les lèvres sans s’en rendre compte).

-     Durant les premiers jours, préférer des aliments tièdes voire froids aux aliments chauds, épicés, acides ou vinaigrés. Il peut être conseillé de consommer de la glace alimentaire (le froid ayant des vertus antalgiques et anti-inflammatoires. Enfin, il est préférable d’éviter de consommer de petits aliments qui pourraient se loger dans la zone d’extraction (riz, semoule, blé…).

-     Pour calmer les douleurs d’intensité moyenne, un antalgique (type paracétamol) peut être ingéré.

-     72 heures après l’acte chirurgical, éviter de consommer de l’alcool, susceptible de retarder le processus de cicatrisation, et du tabac, la chaleur de la fumée de la cigarette augmente le risque de saignement.

 

Bon à savoir !
La consommation d’alcool et de tabac suite à une extraction est à éviter car l’alcool retarde le processus de cicatrisation et peut interférer avec l’action des médicaments. En outre, il accroit les risques de saignement et d’inflammation en raison de sa dimension vasodilatatrice. Quant à la cigarette, les toxines qui se dégagent de la fumée (qui augmente le risque de saignement) ralentissent le processus de cicatrisation. D’ailleurs, l’aspiration de la fumée peut perturber ou expulser le caillot sanguin, ce qui renforce le risque d’alvéolite.

 

 Traitement chez le dentiste :
Pour s’assurer de la bonne cicatrisation de la zone, le praticien peut vous voir quelques jours après l’opération. Toutefois, si les douleurs sont intenses, il est conseillé de le voir le plus rapidement possible afin de prodiguer les soins requis.

 

 

Douleur musculo-articulaire

Les douleurs myofaciales, appelées myalgies, sont tenaces, oppressantes et lancinantes. Elles irradient souvent les régions voisines, ce qui peut fausser le diagnostic. Les douleurs des muscles maxillaires peuvent être dues à une surcharge occlusive liée à un bruxisme (grincement des dents) ou à des anomalies de l’occlusion (dans l’emboîtement des dents). Par ailleurs, l’épicentre des douleurs articulaires se situe au niveau de l’articulation temporo-mandibulaire. Ces douleurs sont irradiantes et peuvent provoquer des migraines, des otalgies (douleurs dans l’oreille) ou des acouphènes (sifflements dans l’oreille).

 

 Conseils en attendant la consultation :
Pour relaxer la mâchoire, il faut éviter les aliments durs, croquants, le chewing-gum qui contraignent à ouvrir grand la bouche. Un exercice de relaxation peut être pratiqué : il s’agit d’entrouvrir la bouche en interposant la langue entre les dents pendant quelques minutes, plusieurs fois par jour. Cet exercice a pour effet de réduire les tensions.

 

Traitement chez le dentiste :
Des antalgiques ou des anti-inflammatoires peuvent être prescrits Le port d’une gouttière peut également être recommandé pour soulager les tensions exercées au niveau des muscles et des articulations. Enfin, le dentiste peut conseiller de consulter un kinésithérapeute pour apprendre des exercices de relation à répéter régulièrement à la maison.

 

 

Douleur diffuse touchant une partie du visage

La lésion d’un nerf peut engendrer des douleurs névralgiques. Souvent localisées sur un côté du visage, elles prennent la forme de décharges fulgurantes. Ces crises peuvent se répéter durant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. La lésion du nerf peut causer de nombreux symptômes comme les douleurs semblables à des élancements ou à des chocs électriques. Ces douleurs sont déclenchées par le toucher d’une zone spécifique, appelée zone gâchette ; le simple fait de parler, sourire, de toucher ou de se brosser les dents peut déclencher ces symptômes.

Conseils en attendant la consultation :
Il est possible de mieux supporter ou de réduire la douleur grâce aux méthodes de relaxation et à la méditation. Il s’agit d’éloigner autant que possible les sources de stress. Il est aussi conseillé d’éviter la consommation d’alcool, de café et de tabac dans le sens où ces substances peuvent déclencher l’apparition des névralgies. Enfin, la douleur peut être soulagée temporairement par des gels anesthésiants et des médicaments antalgiques.

Traitement chez le dentiste :
La consultation permet d’éliminer toute cause dentaire. Le dentiste peut ainsi vous orienter vers le spécialiste le plus approprié, qui prescrit le traitement adapté (médicamenteux ou chirurgical selon les cas).